Avec la rose de Damas, la rose Centifolia, ou rose de mai, est l’une des rares roses utilisées en parfumerie.

Particulièrement odorante, elle est utilisée dès le XIIe siècle à Grasse. À l’époque, c’était une ville de tanneurs, et les artisans utilisent son parfum incomparable pour masquer les odeurs de cuir.

Au milieu du XVIIe siècle, on distille la fleur d’oranger dans la région. À la fin XXe siècle, la production de fleurs de rose est de 1.000 tonnes.

C’est entre 1900 et 1930 que les productions de Grasse sont à leur apogée.

Aujourd’hui, elle est cueillie quotidiennement pour que la récolte soit la plus fraîche possible avant la transformation dans les plus grandes maisons de parfum. Un ouvrier expérimenté ramasse 5 kg à 8 kg par jour, mais il faut 5 tonnes de fleurs pour un seul kilo d’essence.

La rose de mai possède une odeur riche et sucrée, profondément rosée et très tenace. La note rosée est l’une des notes les plus utilisées en parfumerie. Elle a encore de beaux jours devant elle !

Retrouvez-la avec Diane Saurat qui en parle avec passion sur la Voix du Parfum https://www.youtube.com/watch?v=YbnFhvuQAZY&t=3s

 

Podcast : diane et la rose

Deux parfums mythiques

  • Miss Dior

“Miss Dior est léger, frais et vif depuis les premières notes de galbanum et de gardénia, rehaussées par l’impertinence de la sauge. Puis, s’enroulant dans l’espace parfumé, le charme insaisissable du jasmin, de la rose et du néroli se mêle à l’envoûtante harmonie du patchouli et du ciste-labdanum, tandis que la chaleur veloutée de la mousse de chêne s’attarde dans l’air” disait Christian Dior.

C’est avec son ami d’enfance Serge Heftler-Louiche, le grand-père de Frédéric Malle, que Christian Dior a élaboré ses parfums. Son voeu le plus cher pour Miss Dior était de faire un parfum qui sente l’amour. C’est ce qu’il a demandé à Paul Vacher qui l’a imaginé comme un jardin de fleurs olfactifs !….

  • J’adore

‘Etre au plus près des fleurs’ : c’est ce qu’a voulu Calice Becker parfumeur, créatrice de J’Adore. Elle a l’imaginé en un hologramme olfactif et floral. Un parfum entre la rose, le jasmin, le magnolia … comme une nouvelle fleur

L’idée de la créatrice était « d’impressionner et d’hypnotiser et non pas de créer un choc. Ce parfum fait oeuvre de lumière. »

Puis François Demachy, a créé J’adore l’Or, un « voyage olfactif vers de chaudes nuances dorées, celles d’un coucher de soleil d’été. » Et dernièrement Miss Dior Rose N’Roses pour, comme le dit le créateur « retrouver cette sensation de « nature » puissante, comme lorsque dans mon enfance à Grasse, je découvrais les champs fleuris au mois de mai. »

Les procédés d’extraction : de la délicatesse avant tout

Trois différents procédés d’extraction sont utilisés pour capturer le parfum de la rose*.

  • L’hydrodistillation permet l’obtention d’une huile essentielle. C’est également le procédé le plus utilisé. Les pétales de la fleur sont placés dans un grand volume d’eau porté à 100°C. Les vapeurs recondensées donnent de l’eau de rose et l’huile essentielle de rose impures. Lors de ces opérations ont obtient également de « l’huile d’eau » qui placée plusieurs jours au soleil permet d’obtenir  l’huile essentielle de rose pure, également appelé essence de rose ou attar de rose.
  • La seconde technique utilisée pour extraire le parfum des roses est l’extraction par solvant. Cette technique permet l’obtention d’un produit semi-solide très concentré en parfum : la concrète. Cette dernière est ensuite traitée avec de l’alcool tiède afin de séparer les molécules odorantes des impuretés pouvant rester. L’alcool est par la suite évaporé pour d’obtenir de l’absolu de rose. Pour 1kg de concrète et à 5kg d’absolu, 400kg de pétales de roses doivent subir cette extraction.
  • La dernière technique, mais aussi la plus rare est la macération à chaud. Elle permet d’obtenir une infusion de rose transparente et plus légère olfactivement parlant.

*Source : Quintessence Lab

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