Pour Yves Saint Laurent, créer des parfums était une évidence. L’exposition qui s’intitule « Les Ors d’Yves Saint Laurent » au Musée Yves Saint Laurent à Paris en présente un aperçu entre accessoires et tenues… dorés.

Cette exposition anniversaire salue la première collection d’Yves Saint Laurent présentée sous son propre nom lancée le 29 janvier 1962. C’est l’occasion de revenir sur le parcours du couturier génie visionnaire et provocateur “mis au service des femmes” et de redécouvrir cette  couleur magique, fruit du soleil, au fil des créations et souvenirs du couturier légendaire… y compris en parfumerie.

Le parcours s’articule autour de thématiques diverses comme l’univers baroque d’Yves Saint Laurent, les années festives des Seventies avec des robes de lumière des  les pièces le plus éblouissantes, comme la robe-bijou de l’automne-hiver 1966 entièrement couverte de paillettes or avec ceinture et collier de pierres incrustées en trompe-l’œil par exemple.

Des tout premiers boutons qui ont ponctué ses cabans aux robes intégralement dorées, aucune collection n’a vraiment échappé à l’or, cette “teinte magique” devenue indissociable de la palette créative. Toutes les matières se prêtent à ces éclats : brocards, dentelles, lamés, sequins, cuirs, broderies… L’or illumine les tissus et les couleurs les plus sombres. Ce coup d’éclat, tantôt discret, tantôt flamboyant, inspire sans fin le créateur : il en fait sa signature.

Dès le début de l’exposition, ce sont ces flacons Champagne qui sont présentés ici, entourés d’accessoires et bijoux brillants de mille feux

Plongé dans le noir, le regard se laisse guider par l’éclat de l’or à travers les boutons bijoux d’un caban réalisé en 1962, mais aussi des robes entièrement brodées de sequins, les superbes bijoux-corps en cuivre doré créés pour le styliste par la sculptrice Claude Lalanne ou encore ces étincelantes et grandes sculptures murales en argile et or de l’artiste belge Johan Creten.

Les tenues dorées, en strass et autres perles brillantes se succèdent en un défilé chatoyant.

De robes et de parfums

En 1964, Yves saint Laurent lance son premier parfum, deux ans après l’ouverture de sa maison de couture. Il a 28 ans. Simplement nommé Y, son jus est signé Michel Hy. Il sera suivi par Eau Libre, Kouros, Paris…  En 1971, c’est au tour de Rive gauche qui selon son slogan « n’est pas un parfum pour les femmes effacées ». La même année le couturier lance sa première eau de toilette pour homme. Il pose nu devant l’objectif de Jean Loup Sieff.

En 1977 il rêve d’un parfum pour l’impératrice de Chine : riche, oriental et exotique… Naitra Opium, le parfum « pour celles qui s’adonnent à Yves saint Laurent » dont le nom provocateur et controversé n’est pas étranger à son succès. Il constitue l’un des plus grands succès commerciaux de la maison Yves Saint Laurent.

En 1991, YSL lance Champagne « pour les femmes heureuses, légères et qui pétillent ». Mais l’appellation est éphémère à l’époque : suite à une procédure judiciaire engagée par le Comité interprofessionnel du vin de Champagne, il est rebaptisé Yves Saint Laurent puis Yvresse en 1996.

Au total, une quarantaine de robes haute couture et prêt-à-porter est présentée. Mais aussi des objets collectionnés par Pierre Bergé et ramenés d’Oran ou de Marrakech par Yves Saint Laurent, ou bien encore des accessoires créés par Loulou de la Falaise.

Rendez-vous 5 avenue Marceau jusqu’au 14 mai 2023, où Yves Saint Laurent installa sa maison de couture à partir de 1974, et qui héberge son musée depuis 2017.

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