Juliette, Virginie, Martine, Sylvaine, Martine… et les autres.
Toutes se sont réunies en un lieu cosy, créatif et parfumé : comme au temps de Juliette Récamier, le Salon de Juliette, organisé par Virginie Roux, créatrice de la marque “Au pays de la Fleur d’Oranger” revient à l’essentiel : se rencontrer, sentir, partager.
A l’heure où le digital est roi, les achats par internet un réflexe, les fragrances prolifèrent chaque année (267 créations entre juillet 2016 et juillet 2017 ) il semble que souffle un vent nouveau… porteur d’un désir de vivre en réel une expérience parfum, débattre, se nourrir d’émotions et de senteurs, échanger et repartir heureux d’avoir partagé ce moment.
Comme au temps de Juliette Récamier (1777 – 1849) femme d’esprit dont le salon parisien réunit, à partir du Directoire jusqu’à la Monarchie de Juillet, les plus grandes célébrités du monde politique, littéraire et artistique. Durant plus d’un demi-siècle, elle a rassemblé autour d’elle les plus brillants esprits de son temps.
Son salon a très vite pris une orientation littéraire, sous l’impulsion de ses amis écrivains Madame de Staël, puis François René de Chateaubriand.
Toutes les opinions politiques et toutes les origines s’y côtoient. Il faut à la maîtresse de maison déployer tous ses talents face au nombre toujours croissant de salons voyant le jour parmi la bonne société parisienne. Juliette sait développer plus qu’aucune autre de ses rivales son art de la séduction pour s’attacher ses hôtes. Des lectures, des concerts, des récitals sont organisés, qui sont autant d’occasions d’attirer de nouveaux venus. Grâce à cette exceptionnelle attractivité, alliée à une véritable renommée européenne, le salon de Juliette Récamier devient un exemple que suivront les femmes des générations suivantes.
Comme ce soir de décembre; plus de 50 personnes ont bravé la pluie pour se retrouver autour de 4 femmes et de leur passion commune, le parfum. Echanges intimistes, discussion argumentée et généreux partage étaient au rendez-vous.
Au cours de cette soirée, se sont ouvertes les portes de l’univers olfactif des ces quatre créatrices de parfums autour de sujets tels que leurs sources d’inspiration, les matières premières utilisées, les émotions partagées. Le public, attentif et captivé, a pu sentir les créations présentées avec finesse dasn le cadre de ce premier Salon :
Virigine ROUX “Au pays de la fleur d’oranger” la parfumerie d’un terroir. L’Eau de Virginie, collection les inédits: Parfum d’une femme émancipée, gourmande de la vie.
Martine DENISOT “Pour Toujours” ou la parfumerie d’art. Littéraire de profession, tombée en amour du parfum, elle a créé sa maison de parfumerie “Pour Toujours” il y a trois ans. Les matières premières (telles que la terre ou l’écorce) sont les mots transformés en formules.
Sylvaine DELACOURTE “La Collection Muscs et ses 5 portraits”. Sa passion : travailler sur une matière première comme le Musc, et toujours en quête de nouvelles senteurs.
Martine MICALEFF ou la parfumerie de l’élégance. Inspirée par ses voyages qui éveillent les sens, elle présente ses collections dans d’élégants flacons aux silhouettes inédites et artistiques.
Comme un avant goût de mon périple en Inde, je me laisse désormais envelopper par la dernière création de Martine Denisot “Vers Dharamsala”, floral, épicé, charnel et initiatique happé sur la route, en Inde, entre Delhi et Vers Dharamsala.
Il rappelle la rose douce de l’encens en fusion secouée par la cardamome épicée et puissante du thé noir local – le chaï, au lait, avalé brûlant. Avant d’approcher la spiritualité bienveillante du Dalaï Lama dans sa retraite himalayenne. Dernier né et 7ème de la série, c’est un parfum magique comme le veut le chiffre 7.