Quand l’imagination, la créativité et le souhait d’être utile sont réunis… rendez-vous avec Marianne Blengino

𝑂𝑙𝑓𝑎𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 est un pomander des temps moderne, un bijoux thérapeutique, un accessoire bienfaisant tout en ciselure qui allie douces senteurs, lignes élégantes et matériaux délicats adapté à la rééducation de l’odorat.


Marianne Blengino, diplômée de l’Ecole Boulle – Ecole Nationale des Arts en ciselure et joaillerie, ce projet de fin d’étude est un étonnant syncrétisme entre passé et présent, et olfaction et émotion, tradition et innovation.
Cette oeuvre ciselée avec délicatesse tient dans la paume de la main, abrite six odeurs destinées à rééduquer l’odorat, inspirée des “pommes de senteur” ou “pommes d’ambre”, très en vogue à la Renaissance.
Artisan-d’art, Marianne partage sa passion pour des métiers méconnus qu’elle met ici au service du parfum.

UN POMANDER DES TEMPS MODERNE

Telle une fleur qui éclôt, le pomander se déploie en six quartiers, renfermant chacun une pierre de lave imprégnée d’huile essentielle.  Ces quartiers sont détachables, ornés de ciselures réalisées à la main, illustrent chacun la fragrance capturée.

Occasion de revenir sur un objet typique de la Renaissance, le pomander, qui ici, revêt une dimension sensorielle par l’exploration du lien intime entre l’art et le parfum.
Il est inspiré des  «pomme de senteur» ou « pomme d’ambre », ou  pomander . C’est un objet qui apparaît  au XII siècle et dont la vogue perdurera jusqu’au XVIIIe. En Europe, durant le Moyen-Âge, il est utilisé pour masquer les mauvaises odeurs et se protéger des maladies.

A l”époque, les pomanders sont en généralement en métal, de forme sphérique et contenaient des substances parfumées comme de l’essence de clou de girofle, cannelle, musc et ambre gris. Portés à la taille, en pendentif autour du cou ou encore au creux de la main, ils jouent un rôle protecteur contre les grandes épidémies de peste. À la double fonction prophylactique et curative s’ajoute celle d’être  un objet-bijou, marquant ainsi l’appartenance sociale. `

À partir du XIV e siècle, le terme de pomander désigne l’objet où prend place la boule odorante. Il est constitué d’une petite cage sphérique s’ouvrant à l’équateur par une charnière et un ressort. Une pomme de senteur1, également nommée pomme d’ambre,  est donc une boule en forme de pomme composée de produits odoriférants à visée prophylactique tels que l’ambre gris, la civette ou le musc. Plus tard, il devient un bijou en métal précieux ciselé, contenant les mêmes parfums6.
L’histoire des pommes de senteur court du XIIe siècle au XVIIIe siècle.

La première mention de pomme d’ambre, ou pomander, désigne une pépite d’ambre gris enchâssée dans une boule de senteurs7. On lui prêtait des vertus curatives mais aussi aphrodisiaques. Le premier pomander est cité en 1174 dans un texte décrivant le présent offert à l’Empereur Frédéric Barberousse par le roi Baudouin de Jérusalem. Il le remerciait ainsi de son aide dans la lutte contre les infidèles.
À partir du XIVe siècle, le terme de « pomander » désigne l’objet où prend place la boule odorante. Elle est constituée d’une petite cage sphérique s’ouvrant à l’équateur par une charnière et un ressort. Elle a un usage essentiellement prophylactique ou thérapeutique et est très utilisée pendant les épidémies de peste, les recettes du mélange de substances aromatiques étant adaptées en fonction du niveau de vie des utilisateurs6. Elle sert également à parfumer le linge de corps qui n’est pas renouvelé régulièrement, même dans les milieux de la Cour.Pomanders

Transmis de génération en génération, les pomanders sont bien plus que des objets à parfumer : on leur prête des vertus magiques protégeant des forces du mal et de la maladie. Les princes et les nobles en font grand usage, comme les prêtres et les médecins qui comptent sur leur présence pour se préserver de la contagion.

Au temps de la Renaissance, les pomanders deviennent pièces d’orfèvrerie, ciselées en or, argent ou vermeil. Les grands pomanders se portent accrochés à la ceinture ou en pendentif autour du cou. Les plus petits, parfois pas plus grands qu’un dé à coudre et reliés par une chaînette à une bague, se tiennent en permanence au creux de la main. D’autres se fixent en breloque à un bracelet, un collier ou servent de bouton à une cape.

Au tournant du XVIe siècle, ils s’ornent d’incrustations de perles, émaux ou pierres précieuses, grenat, rubis, topaze, émeraude ou diamant. Munis d’un pied, ils s’ouvrent en quartiers sur de petits réceptacles pouvant réunir plusieurs parfums sous forme de pâte ou de poudre.
La fin du XVIIe siècle, ils ne sont plus portés que par coquetterie et leurs senteurs lourdes et entêtantes sont supposées servir l’art de la séduction. Ils passent de mode au milieu du XVIIIe siècle.

Interview à retrouver ici : /https://www.lavoixduparfum.fr/voix-du-parfum/

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