A chacun.e son 8 mars. Le mien est un hommage aux femmes créatrices de parfum.

De Germaine Cellier (1909-1976), Françoise Caron, à Nathalie Lorson, Calice Becker en passant par Patricia de Nicolaï, Stéphanie Bakouche, Joëlle Lerioux-Patris, Eléonore de Staël, Véronique Stambouli, Karine Dubreuil, Jessica Buchanan, Delphine Thierry, Katell Plisson, Patty Canac, Sylvaine Delacourte, toutes interviewées pour www.dunmotalautre.com, et bientôt Christine Nagel, Mathilde Laurent, Sophie Labbé, Isabelle Doyen, Daniela Andrier, Aliénor Massenet et tant d’autres à rencontrer au micro du podcast « la Voix du Parfum » sur vos plateformes.

Ainsi qu’à ces femmes moins connues, sans qui les parfums n’existeraient pas : de la fleur au flacon – avec Carole Biancalana, Armelle Janody, productrices de roses Centifolia à Grasse – avec les évaluatrices et tant d’autres talents dans l’ombre des créations…

… j’ai envie de leur dire merci.

Car, de Jean-Paul Guerlain à Francis Kurkdjian en passant par Ernest Beaux, François Coty, François Demachy, Jacques Polge, Maurice Roucel, Marc-Antoine Corticchiato, Jean-Claude Ellena parmi les talentueux parfumeurs, la parfumerie a longtemps été déclinée au masculin.

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Or il semble que ce soit de moins en moins le cas. Les femmes créatrices de parfums imposent peu à peu leur style, leur palette et leur signature. « La parité est grandissante : une cinquantaine de femmes nez travailleraient en France. Les étudiantes sont majoritaires dans la plupart des grandes écoles de parfumerie. Selon les actrices de cette nouvelle ère, l’entrée des femmes dans le secteur s’est faite au fur et à mesure de la médiatisation du métier de nez auparavant méconnu. « (1)

Le développement de nouvelles écoles de créations d’arômes et de parfums, telles que l’Isipca à Paris (Institut supérieur international du parfum, de la cosmétique et de l’aromatique alimentaire), l’Ecole Supérieure de Parfum (Paris et Grasse), Asfo Grasse, Grasse Institute Perfumery et l’intérêt croissant des femmes pour les voies scientifiques, notamment les études de chimie nécessaires au cursus de parfumeur dans ces structures, ont également joué un rôle.

Un colloque et un ouvrage leur ont été consacrés en mars 2019, organisé à Grasse par l’association Soroptimist International. Les thèmes abordés révèlent l’intérêt grandissant pour ce métier (au masculin : un net; un parfumeur qui s’écrit chez certaine une parfumeure). “L’histoire de la parfumerie vue par les femmes : mêlées et démêlées”. “De la disparition des fleurs à la protection des savoir-faire : rôles et challenges des femmes parfumeuses aujourd’hui. La parfumerie et son avenir : les femmes s’interrogent”.

Entrées dans le vaste monde de la parfumerie par choix, par évidence (issues de familles de parfumeurs), par passion ou par curiosité, ces femmes ont une approche particulière et abordent la création de parfums avec un supplément d’âme qui leur est propre. En artistes souvent.

Certaines tentent aussi de perpétuer une pensée plus humaine et profonde qui privilégie la création olfactive plutôt que le succès des parfums. Pour beaucoup d’entre elles, un beau parfum a le pouvoir de rendre heureux.

Composés dans un élan d’amour et une quête de sens, saupoudrés d’une sensibilité et d’émotions à partager, de bien-être à diffuser, leurs parfums apportent quelque chose de plus, ce « je ne sais quoi » de léger, bienfaisant, rassurant et souriant … dont on a bien besoin en ce moment.

1.Le Temps – 7 décembres 2019

 

 

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