Tout semble la ramener à la terre et sa forêt. Celle de son enfance à Fontainebleau. Celle qui l’entoure au quotidien dans le pays de Grasse. Et surtout celle que les matières premières et les odeurs lui offrent en source d’inspiration pour créer des parfums : le cèdre, le santal, l’encens – cette « hyper essence » comme elle dit – et autour d’elle, les racines, le bois, les épices, les arbres.  Elle ? Delphine Thierry, parfumeure indépendante près de Grasse, nous a ouvert les portes de son antre olfactive peu ordinaire. “ Les odeurs me ramènent sans cesse à la terre plus qu’aux fleurs. Je m’émerveille de tant de beauté olfactive ” raconte Delphine Thierry d’une douce voix passionnée.

Sensible et connectée à la nature qui l’environne, la créatrice de parfums – du signe du capricorne – a son refuge, sa tanière olfactive… au bout du jardin familial sur les hauteurs de Grasse, baigné de lumière. Entre les cyprès, les genévriers, les oliviers et les cistes, l’inspiration lui vient au fil des saisons. Ses créations ont ce caractère artisanal et intime des artistes de talent.

C’est ici qu’elle imagine les parfums pour la marque FLORATROPIA qui ensauvage le parfum, propose un nouveau modèle de parfumerie beau et responsable, explore les liens entre le monde floral et les éléments. Avec le Feu (botanique et narcotique, fleurs, écorces, épices et rhizomes infusés dans un lait végétal, une fragrance flamboyante aux tonalités solaires, pures et saturées),

L’Eau (une eau vive, une eau fraiche aux reflets changeants, tour à tour végétale, florale et minérale, ressourçante et troublante), le Ciel (fait de fleurs en apesanteur, de lumière, de chair, de l’air des fleurs, une fragrance éthérée, vaporeuse, atmosphérique) et la Terre (une terre première faite de sève et racines, feuilles, mousse et fleurs de sous-bois, un instantané sensoriel, brut, sauvage, puissant). Le dernier né, Ambre des fleurs, rejoint la collection avec une texture charnelle, épicé et boisé.

Une parfumerie ensauvagée

Cette relation à la terre, encore, toujours, complice de ses créations olfactives, a des reflets mystiques : ” j’aime être entourée des arbres, raconte Delphine. Cela me ressource et leurs odeurs multiples m’inspirent “.

Ce qui a pu donner de belles fragrances comme Princesses de Malabar, La Terre des Femmes et la légende : dans la péninsule indienne, sur la côte de Malabar, les Princesses Nair inventèrent une société raffinée et harmonieuse où la femme avait une place centrale. La forêt luxuriante du Kérala, dit la légende, engendra de sublimes oiseaux bleus aux colliers d’or pour rendre à ces princesses un éternel hommage. Depuis lors, à la fin du jour, ces oiseaux merveilleux font résonner un chant d’amour unique et mélodieux qu’un souffle fleuri et musqué porte jusqu’aux nues, 

Ou encore, trois parfums de la collection des Aristia, de la haute parfumerie de Lubin, dédiée aux héros épiques des grandes civilisations. Chaque parfum, par la richesse de sa composition, est le reflet de leurs vertus et de leur force de caractère. Fruit d’un apprentissage de chaque jour…

Après une formation (Isipca) un passage chez Chanel, IFF, Mane,… des rencontres marquantes tels des « mentors » (Jacques Polge, Francis Tibaudeau, Carlos Benaïm, ect) des jours de formulation et de nombreux briefs travaillés pour connaître les matières premières, l’apprentie-parfumeur a bientôt ” envie de plus temps et de liberté “. Au terme de quelques années passées à Paris, New York et deux ans à Mexico pour ” apprendre le métier ” Delphine revient en France et s’installe près de Grasse, le berceau de la parfumerie.

L’appel de la nature n’a jamais cessé.

Celui des odeurs et des matières premières naturelles surtout. Sa relation avec elles est quasiment fusionnelle : ” J’ai pris conscience à quel point les odeurs me touchaient. J’ai une relation active avec elles; je cherche sens cesse à entrer en contact avec elles. Avant de manger un repas, je sens les mets. Enfants, mes frères me bandaient les yeux pour que je les cherche et les devine “.

Pour Delphine, il n’y a pas de mauvaises odeurs, pas d’odeur tabou.” J’ai besoin d’elles, tout le temps “… dit-elle, songeuse. En pensant à sa quête secrète, celle d’un graal olfactif :  recréer l’odeur de la peau de ses enfants…. à peine sortis de son ventre  … ” Car c’est bien de cette odeur primitive et animale dont je parle, pas de tabou là encore ” !

En attendant, dans son atelier niché au cœur de la nature, elle compose les fragrances de matières premières nobles et originales, dont les huiles essentielles, résines, concrètes et absolues sont choisies pour leur très haut niveau de qualité et leur richesse.
Libre de choisir, libre de créer, elle offre un service de création sur-mesure. Exigeante et impliquée, elle allie créativité, raffinement sensibilité, à ses nouvelles idées son savoir-faire et plaisir de créer. . Ce qu’elle recherche avant tout ? : “l’émergence d’une histoire et d’un imaginaire. Pouvoir écrire, ensemble, un parfum exclusif en totale cohérence avec vos valeurs”.

Et surtout, ” un partage d’émotion créative, une nouvelle énergie, une inspiration vraie ” !

Avis aux amateurs…

Interview de la Fondatrice de Floratropia, Karine Torrent à lire ici :https://www.dunmotalautre.com/foratropia-des-parfums-connectes-au-vivant/

@Photo: D”Un Mot à l’Autre

Quelques unes de ses créations : Le Donne di Masque: Dolceacqua (lancé au Tax Free à Cannes en septembre 2019), après Montecristo, Terralba pour Masque Milano

Autres parfums Lubin : Akkad, Vetiris, Mandarino, Brittany Breeze, Galaad, Upper Ten for HerEve et Daphnée : Contre LuiMalbrum : Psychotrope, Bagheera, Wildfire, Tigre du Bengale, Shameless Seducer, Majda Bekkali : Tendre est la Nuit, Tulay-Tulah

 

 

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