“Parfum naturel ou parfum de synthèse ?” Le choix n’est pas si simple. Tribune libre de Pauline Dumail, aromathérapeute et auteur du livre “La vie est un parfum… respirons-la”.

Les parfums 100% naturels sont à la parfumerie ce que la permaculture est à l’agriculture. Une philosophie de vie différente, et un usage qui n’a rien à voir.

Dans mon chemin d’entrepreneure, lorsque je me suis positionnée comme “créatrice de parfums naturels”, j’ai rencontré des personnes qui voulaient la même chose que la synthèse, mais en naturel. Mêmes senteurs et même usage. Or, ce n’est pas possible. Une huile essentielle à elle toute seule représente une centaine de molécules différentes au moins. Là où la synthèse va utiliser une molécule unique.

C’est un peu comme si vous utilisiez une pelote versus un fil. Souvent, dans leur recherche “d’esthétique”, ces personnes étaient déçues. Et puis la synthèse permet, au-delà du travail sur l’aspect esthétique, un coût plus bas, et une stabilité des matières, là où le naturel est vivant, et donc varie, en fonction des terroirs et des années (même principe que les millésimes en vin), même si les grands laboratoires ont des services d’approvisionnement qui veillent à la cohérence des matières premières naturelles d’un lot à l’autre.

Les Huiles Essentielles pourront paraître plus « grossières » au nez profane, et pourtant, elles sont une porte d’entrée merveilleuse vers l’intériorité, vers une présence à soi, vers quelque chose de très spirituel, que les molécules de synthèse n’offrent pas; c’est la même différence que l’on trouve entre une reproduction et un tableau de maître original, sur lequel on va ressentir les mouvements du pinceau sur la toile, et des émotions beaucoup plus intenses. Idem entre un enregistrement audio et un concert en live.

Depuis que j’assume cet aspect des Huiles Essentielles, que je le vibre et que je propose des ateliers soins « création parfum de l’âme » qui vont dans ce sens, j’ai rencontré une clientèle dont les attentes sont en phase avec ce que je propose. Des attentes qui touchent plus la “profondeur” de l’être. Un parfum que l’on va créer dans la zone de l’intime, de la rencontre avec soi-même, un parfum dont l’objectif premier n’est pas de sentir bon, mais de se sentir bien”.

Pauline Dumail

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