Entre les deux guerres, de 1920 à 1930, les événements culturels, artistiques et industriels foisonnent. Retour sur une période parfumée et euphorique… surnommée les Année Folles.

Le contexte inventif des Années 20 est marqué par le mouvement d’avant-garde artistique mondialement visible. Les bouleversements sont aussi scientifiques : les bien sont fabriqués en série; voitures, avions, téléphones abrègent les distance, la vitesse est synonyme de plaisir. La revue “L’esprit Nouveau” créée par Le Corbusier présente les beaux arts et l’industrie dans toutes leurs formes esthétiques : décoration, cinéma, music-hall, musique, ballets, sciences sociales, théâtre sont en rupture avec l’attachement au réalisme ambiant.

La littérature aussi s’engage, avec Cocteau et Reverdy. L’abstraction révolutionne l’art : en peinture, avec Mondrian qui présente ses compositions colorées : ses lignes noires entrecroisées ne laissent pas indifférents. Anatole France reçoit le prix Nobel de Littérature.

On assiste à la découverte de la tombe de Toutankhamon dans la vallée des Rois par Howard Carter en Egypte; les thèmes égyptiens inspirent les parfums et la mode.

En musique avec Stravinsky et sa composition “Les cinq doigts” par exemple. Les Ballets russes n’en finissent plus d’électriser le tout-Paris qui admire les déhanchements sensuels de Vaslav Nijinski et de ses danseurs dans l’Après-midi d’un faune ou dans le Sacre du printemps. Erik Satie compose le ballet Parade sur un poème de Jean Cocteau; les décors, le rideau de scène et les costumes sont réalisés par Picasso.

Claude Debussy fait danser la mer tandis que Schöenberg invite les mélomanes à suivre son Pierrot lunaire dans une composition d’une modernité très audacieuse.

Le jazz fait danser les noctambules à la recherche d’intenses plaisirs. La chanteuse et danseuse américaine, Joséphine Baker, arrive à Paris et enflamme le théâtre des Champs-Elysées. On se déplace vite et loin grâce aux automobiles qui sillonnent les mers et abolissent les distances. George Gershwin, musicien américain, compose Rhapsody in blue (1924)

L’américaine Gertrude Ederle traverse la Manche à la nage en un peu plus de 14 heures (1926). Le Train Bleu est inauguré (1929): il circule la nuit de Paris à Nice.

En couture, une nouvelle élégance révèle la femme : raffinement, matières, radicalité, robes raccourcies présentent la femme sous un nouveau jour.

Dans ce contexte euphorique et créatif, la parfumerie prend un envol spectaculaire. 1921 est marqué par trois parfums mythiques : N°5 de Chanel, Emeraude de François Coty et Habanita de la maison Molinard. Jeanne Lanvin lance son parfum Arpège (1927) à retrouver en podcast sur la Voix du parfum

https://www.youtube.com/watch?v=w5EdnTU3_BY&t=45s

Industrie, musique, peinture, décoration, architecture, ballets, mode, parfums : rien n’échappe à ce nouvel art de vivre porté par des esprit novateurs et audacieux..

Partager cet enthousiasme et ces mouvements créatifs en racontant et en faisant sentir des fragrances de l’époque, de Guerlain à Chanel en passant par Coty et Schiaparelli, tel est l’objet de ces conférences culturelles et olfactives.