Intergénérationnel : faisons de nos différences des opportunités
Table ronde de Pf Au féminin, réseau de femmes cadres de BNPP PF
« J’en ai assez d’entendre dire à longueur de temps que nous sommes paresseux, égoïstes, superficiels, ignares, instables, zappeurs, indignes de confiances. Que nous sommes immatures. Que nous ne voulons pas travailler ». C’est clair : Bérénice Gaymard, 30 ans, est déterminée : « J’ai voulu raconter ma génération (…) pour remettre un peu d’optimisme dans notre avenir (…) et pour mieux comprendre la génération de mes parents ».
En présentant son livre Faut qu’on parle co-écrit avec sa mère, Clara Gaymard (Edition Plon), la jeune femme invite à prendre du recul sur ce qui sépare et surtout ce qui lie la génération X à la génération Y. Consciente qu’il y a urgence à « travailler ensemble », elle aborde les sujets qui lui tiennent à coeur : le travail, le féminisme et surtout la consommation et l’écologie. Sur ce sujet, « très grave, qui impacte le quotidien, explique Bérénice, nous ne regardons pas ce qui nous entoure de la même manière.
De plus, nous sommes à un moment critique de notre histoire, poursuit-elle. Nos actes peuvent déterminer la survie ou la disparition de beaucoup d’espèces, dont la nôtre. Les questions écologiques sont prioritaires pour 80 % des jeunes, surtout dans les pays en développement, où les conséquences écologiques de la production industrielle son les plus visibles (déforestation, pollution des sols, catastrophes naturelles, etc).
La génération Z surtout, est sensibilisée aux répercussions des excès de la la société industrielle libéral, elle qui a moins connu que nous l’âge d’or de l’insouciance consumériste».
Comparer, échanger, confronter, et s’enrichir des points de vue des autres générations est primordial pour Bérénice : « Nous avons de nombreux points communs avec la génération Y comme la même envie de changement et celle de partager une vision. C’est une question de confiance entre nous, en l’avenir aussi. L’essentiel est de vouloir aller ensemble à un endroit, même si on n’empreinte pas le même chemin».
Son combat à elle est ailleurs : dans l’éducation par exemple. En collaborant à la revue numérique Dimoitou news pour les enfants de 7 ans à 12 ans, elle s’engage dans cette volonté de changement. En sensibilisant les enfants aux grands enjeux de leur temps.
Forte de ses deux années passées au Danemark, elle rêve aussi de « progrès plus rapides en matière de politique égalitariste en entreprise, de tolérance face à la diversité ». Aujourd’hui, elle se dit portée par l’esprit collectif de sa génération tout en s’appuyant sur sa devise « Aide toi le ciel t’aidera ». Et si elle en avait le pouvoir, elle « permettrait à tous de pouvoir se mettre dans la peau de quelqu’un d’autre » afin qu’on ressente, partage et progresse ensemble… Un rêve parmi d’autres qui fait avancer la jeune femme vers un monde meilleur.